Pubblicazioni

Rivista di Storia e Letteratura Religiosa

Parole intérieure et spiritualité

Rivista di storia e letteratura relogiosa

Revue sous la direction de C. Ossola, B. Papàsogli, F. A. Pennacchietti, M. Rosa, B. Stock

Stéphanie Smadja et Anna Isabella Squarzina (dir. du numéro 3/2019)
  • Firenze
  • Olschki
  • 2019

Ce recueil réunit les contributions du colloque Parola interiore e spiritualità organisé à l’Università LUMSA à Rome les 18 et 19 octobre 2018 dans une double perspective: il relève de l’Axe “Monologue et spiritualité” du programme de recherche Monologuer (CERILAC Paris Diderot-Paris 7 [https://cerilac.univ-paris-diderot.fr/monologuer]) 3 et prolonge une réflexion menée à la LUMSA sur la méditation lors de deux projets de recherche internationaux.

Interroger le rapport entre parole intérieure et spiritualité relève-t-il de la gageure, ou est-ce au contraire remonter à un lien évident, du moins pour qui travaille sur la spiritualité, religieuse ou laïque? La conjonction et correspond-elle ici à un mouvement descriptif, de constatation, ou bien renvoie-t-elle à une pétition de principe? Ou encore, faut-il voir là une opposition, évoquant ce bruissement intime que la prière tente souvent de réduire au silence?

Chaque texte, chaque époque, chaque auteur a sa réponse. Car c’est à partir de textes, spirituels et/ou littéraires, que des chercheurs ont élaboré des pistes de réflexion dans ce volume, pour pouvoir atteindre et toucher ce qui est doublement immatériel: la parole intérieure et le cheminement spirituel. Ce sont des mots, souvent écrits, qui résonnent ici, offrant d’un côté à la lecture ce qui par définition ne se dit pas nécessairement à voix haute, et donnant à voir, de l’autre, les croyances les plus intimes.

Entre la spiritualité des écrivains et l’écriture des spirituels, la parole intérieure, phénomène universel de l’humain, jette-t-elle des ponts que l’on peut parcourir sans crainte? Selon Carlo Ossola le parcours qui «lungo i decenni del primo Novecento, aveva liberato la “mistica” dalla subordinazione alla teologia e dai sensi (sino alle letture psicoanalitiche dell’“isteria” della “posseduta” dal divino) per consegnarla al linguaggio, alla letteratura» a déjà trouvé un point d’aboutissement il y a plus de cinquante ans.

Si la spiritualité est un terrain propice à l’éclosion de la parole intérieure, la parole intérieure, quant à elle, est la bouteille à la mer de la vie de l’esprit. À l’époque charnière que l’argumentaire de notre colloque met en évidence, celle de Victor Egger, c’est la réflexion sur la parole intérieure qui, s’érigeant contre le matérialisme, évoque l’âme”.

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